La neige!

La neige. Toute légère. Et lente. Qui appelle au calme. À la douceur. À une attitude de lâcher prise à laquelle j’aspire sans toutefois l’atteindre aussi souvent que je le voudrais… Cette neige me ramène à ce poème que je vous avais envoyé le 30 décembre 2014. Un des plus beaux textes de monsieur Vigneault à mon avis.

Je ne pense pas que mon choix de ce midi soit motivé par la nostalgie… que l’on définit comme un regret du temps passé. — On dit même qu’elle porte toujours en elle « un regret de l’enfance ».

Hormis le fait que je trouve ce poème magnifique, c’est la vive conscience du Temps qui passe à vitesse grand V qui me fait revenir aux paroles du poète et me donne le goût de les partager avec vous.

Le Pont

« Vague est le pont qui passe à demain de naguère

Et du milieu de l’âge on est des deux côtés

Le mur ne fait pas l’ombre et n’est pas la lumière

Qu’on appelait l’hiver qu’on nommera l’été

 Il n’est pierre de moi qui dorme quand tu danses

Chacune est une oreille et chacune te voit

Ton immobilité me tient lieu de silence

Et chacun de tes mots tombe à l’envers de moi

 Je dis à mots petits de grands espaces d’âge

Qui font en leur milieu croire qu’il est midi

J’ai peur d’être le pont qui prend pour son voyage

Le voyage de l’eau entre ses bras surpris

 Il va neiger tantôt d’une neige si calme

Sur des rives de moi où j’hésite à courir

Que je m’attache à tout ce qui me semble halte

Sur la courbe attelée aux chevaux de mourir »  Gilles Vigneault

Je vous souhaite une belle, une douce, une heureuse fin de semaine ! Laurier Veilleux